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Plein feu - La halle : première phase inaugurée et activités installées


Nous en parlions dans le symbiose n°89, la première phase de la Halle Saint Vincent de Paul a été livrée en avril 2024. Gain de place apprécié des équipes qui ont pris possession de leur nouveau lieu de travail et répercussion positive sur l’Hôpital Saint Vincent de Paul qui connaît un engorgement : ce bâtiment de 1 500 m² a été officiellement inauguré le 3 octobre. Le point sur ce projet de développement essentiel pour le GHICL qui nécessitera plusieurs phases de travaux.

010PhotosHecquet.com 20241003 copie 010PhotosHecquet.com 20241003 copie  Ils en parlent :

 

Des représentants de la ville de Lille, de l’ARS¹, l’ensemble des équipes du GHICL, la presse, la famille d’Halluin… près de 300 personnes étaient présentes à l’inauguration officielle du premier bâtiment de la Halle qui répond aux besoins de croissance de l’Hôpital Saint Vincent de Paul, comme le souligne Augustin Delesalle, directeur de l’immobilier et des services techniques : “pour rappel, l’acquisition de cette parcelle de terrain avait pour enjeu de soutenir l’évolution de l’Hôpital Saint Vincent de Paul, situé à proximité, en y intégrant de nouvelles activités ou celles qui se développent fortement. Il y avait et il y a une véritable nécessité de créer des mètres carrés pour désengorger l’hôpital et accompagner son déploiement.” “Nous avons présenté cette première phase finalisée du projet lors de l’inauguration du 3 octobre, ajoute Lucile Butel, directrice adjointe des services techniques. L’occasion de remercier les architectes (Olivier Duwiquet du cabinet AOD et le cabinet d’architectes Carta, Reichen et Robert, en partenariat avec le bureau d’études techniques régional Projex Ingénierie) et les entreprises qui ont oeuvré à la réhabilitation, l’extension et la surélévation du bâtiment. Nous sommes passés de 800 m² à l’origine à 1 500 m² aujourd’hui, grâce à l’ajout d’un étage notamment. Nous avons valorisé la conservation du patrimoine de la ville tout en le modernisant.”


Deux nouvelles activités
Cette première phase regroupe des activités précédemment installées à l’Hôpital Saint Vincent de Paul : le centre de psychothérapie, les consultations individuelles et familiales et psychiatrie adulte, en médecine de l’adolescent, l’hôpital de jour (HDJ) TCA² et le centre des troubles du neurodéveloppement et des maladies neurologiques de l’enfant. La Halle accueille également deux nouvelles activités : l’HDJ addictologie et l’HDJ médecine de l’adolescent


Objectif : investir le lieu de manière sereine Pour que les professionnels de santé puissent s’approprier l’outil, les services techniques ont pris le temps en amont, avec les équipes de psychiatrie, de l’adolescent et de la neuropédiatrie, de travailler sur le projet architectural et sur l’aménagement des pièces. “Il était important qu’ils nous fassent part de leurs souhaits d’agencement pour investir la Halle sereinement, précise Lucile. Nous avons réfléchi aux espaces avec eux en ayant toujours à coeur et en tête de faciliter le parcours d’accès aux soins des patients.” “L’objectif était aussi d’en faire un lieu avec le moins de marqueurs hospitaliers possibles pour qu’ils puissent se sentir “comme à la maison” dans un espace chaleureux et convivial, poursuit Augustin. Même si nous ne cachons pas les inconvénients d’un site distant de l’Hôpital Saint Vincent de Paul, les fonctions logistiques, techniques et RH se réorganisent pour apporter un service tout aussi qualitatif. Et le fait d’être éloigné de quelques centaines de mètres nous a permis d’en faire un lieu en rupture avec l’hôpital.” Mobilier en bois, couleurs tendances, luminosité… : les équipes ont fait appel à une décoratrice intérieure pour traduire le souhait de bénéficier de codes domestiques.

 

Et la suite ?
À l’heure où nous écrivons ces lignes, nous savons que la dernière phase de travaux se fera en plusieurs tranches : la première avec 250 places de parking et 6 500 m² de bâtiment ; la deuxième avec 8 700 m² de bâtiment ; la troisième avec 2 600 m² de bâtiment, soit entre 17 000 et 18 000 m² au total. “La volonté de développement du GHICL et le dynamisme des équipes de Saint Vincent de Paul nous confortent dans la suite de la construction et de la réhabilitation du site, explique Augustin. Toutefois, nous ne sommes pas en capacité, à date, de connaître les activités qui y seront implantées.” Peut-être celles liées à l’oncologie ou encore une unité d’auto-dialyse si la candidature du GHICL à cette dernière aboutit… À suivre !

 

2 questions à Tifanie Carlier, cadre de santé de la halle

En tant que cadre de santé de la Halle, est-ce que votre rôle diffère de celui que vous aviez à l’Hôpital Saint Vincent de Paul ?
Le rôle diffère puisque mes missions sont multipliées par quatre du fait du nombre d’unités à gérer. Cela impacte fortement mon quotidien par rapport à celui que je pouvais avoir au sein de l’hôpital Saint Vincent de Paul. La gestion des sujets RH (planning, horaires…), des commandes (achats, besoins en dispositifs médicaux…), la qualité (parcours du patient), la communication (gestion du projet de services) sont autant de sujets sur lesquels je dois me diviser en quatre. Ce n’est pas si aisé mais c’est très challengeant.


Quel regard portez-vous sur le projet dans son ensemble ?
C’est un formidable projet, bénéfique aussi bien pour les professionnels de santé que pour les patients. Tout est fait pour leur faciliter le parcours d’accès aux soins. Nous avons beaucoup de retours positifs de leur part. Ils ont notamment l’impression de ne pas venir à l’hôpital tant l’aménagement des espaces est chaleureux et convivial. Un vrai plus pour notre image et pour toutes nos activités !

 

Le saviez-vous ?

Avec le pacte Lille bas carbone, la ville de Lille a pour ambition de déployer à grande échelle les solutions pour réduire massivement les émissions de gaz à effet de serre liées à la construction et à l’aménagement urbain. Parmi les exigences inscrites dans le Pacte, “nous avons l’obligation d’aménager des espaces végétalisés en pleine terre sur au moins 30 % de la surface de la parcelle, précise Lucile Bultel. Dans la suite des travaux, il est donc prévu de consacrer 3 000 m² à ces espaces.”

 

Focus sur les 3 activités en place

Le service de psychiatrie adulte et d’addictologie 
Au sein du service de psychiatrie adulte et d’addictologie, si l’hospitalisation à temps complet et les activités de liaison restent gérées à l’Hôpital Saint Vincent de Paul, l’ambulatoire est désormais piloté à la Halle au sein du CeSAm³. “Nous prenons en charge les patients de plus de quinze ans et trois mois”, précise Philippe Chambaud, praticien chef de service. Le CeSAm occupe les deux étages supérieurs de la Halle et regroupe trois unités :

“L’originalité de notre prise en charge tient dans le fait de défendre en un même lieu une approche clinique et psychopathologique, une expertise exigeante sur les questions nutritionnelles ou addictives grâce au travail des équipes, une place importante donnée aux soins à médiation corporelle et artistique (psychomotricité, musicothérapie, art thérapie, activité physique adaptée mutualisée avec les autres HDJ, fasciathérapeute), insiste Philippe Chambaud. La dimension familiale joue également un rôle fondamental dans la prise en charge de nos patients. La manière dont a été pensé l’outil conforte notre approche et notre démarche.”

 

Le service de médecine de l’adolescent
La médecine de l’adolescent existe depuis la fin des années 1990 au sein de l’Hôpital Saint Vincent de Paul. Les équipes ont oeuvré pour faire en sorte que les adolescents présentant des symptômes somato-psychiques puissent bénéficier d’une double prise en charge pédiatrique et pédopsychiatrique dans des conditions adaptées tant elle est spécifique. Si les hospitalisations à temps plein sont administrées à l’Hôpital Saint Vincent de Paul, l’HDJ dédié à cette spécialité est une nouveauté. “Nous avons réfléchi, selon les recommandations de l’HAS⁴, à un outil complémentaire aux consultations, précise Julien Girard, pédopsychiatre. Nous avons une demande de prise en charge fréquente qui est en augmentation.” “Pour certains patients, l’hospitalisation à temps plein peut être vécue comme traumatisante, ajoute Cécile Devise-Camphuis, chef de service psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent. Pour de nombreux patients, l’HDJ médecine de l’adolescent est une alternative avec la même qualité de soins et des résultats semblables à l’hospitalisation temps plein. Nous accueillons chaque jour six à sept patients sur tous  types de pathologie, avec des jeunes qui viennent, en moyenne, un à deux jours par semaine.”


Les troubles du comportement alimentaire restent majoritaires mais le service a également des prises en charge liées à des douleurs chroniques, du diabète, des maladies de l’intestin… Deux grands axes de travail guident l’équipe au quotidien : la médiation psychocorporelle et l’accompagnement des parents qui sont des partenaires de soins tout au long du parcours. “Notre rôle est d’éviter d’être dans l’urgence de la prise en charge, souligne Julien Girard. Nous sommes plutôt sur un accompagnement fréquent et dans la durée.” Les jeunes ont également accès à des soins alternatifs : médiation corporelle, médiation animale, fasciathérapie, psychomotricité, ateliers bien-être.

 

Le centre des troubles du neuro-développement et maladies neurologiques de l’enfant
Déjà présent dans l’ancien bâtiment, le centre a investi la Halle, “un lieu avec plus de places et plus adapté aux patients et pour développer ses activités, commente Audrey Riquet-Dayez, chef du centre. Nous sommes organisés autour de deux grandes activités.” La première : l’évaluation des troubles du neurodéveloppement. Les enfants ou adolescents viennent en HDJ, en consultations multidisciplinaires dans le champ des troubles du langage et des apprentissages. “Nous sommes considérés comme activité de recours, insiste Audrey Riquet-Dayez. Cela implique de recevoir des patients de toute la région Hauts-de-France pour des diagnostics complexes, en complément d’une offre de soins de proximité pour des patients présentant notamment des alertes sur leur développement ou un haut risque de TND (Troubles du neuro-développement). En parallèle, nous proposons des bilans étiologiques des TDI (Troubles du développement intellectuel) et TSA (Troubles du spectre de l’autisme).”

 

Seconde activité du centre : le diagnostic et le suivi des maladies neurologiques : épilepsie, polyhandicap, migraine, pathologie du mouvement… Ces patients peuvent être vus en HDJ ou en consultations. Le travail de liaison avec la pédiatrie et les urgences joue un rôle essentiel dans cette activité. “Si le centre travaille en permanence à l’amélioration du parcours de soins, la Halle a permis la mise en place de l’ETP TDAH⁵, se réjouit Audrey Riquet Dayez. Nous développons également des projets de recherche. Avec la Halle, nous gagnons de la place au niveau des locaux tout en maintenant l’équipe dans son ensemble. Il est essentiel que les deux activités du service soient réunies dans ce même lieu de vie accueillant et chaleureux.”


1. Agence régionale de santé

2. Troubles des conduites alimentaires

3. Centre de Soins Ambulatoires (CeSAm) du service de psychiatrie adulte et d'addictologie

4. Haute Autorité de santé

5. Éducation thérapeutique du patient pour les troubles du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité

Cliquez ici pour lire le symbiose n°90 - Janvier 2025

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